Sainte Syre de Meaux : la vierge cachée sous le voile de la prière
Dicton :
« À la sainte Syre, le cœur se retire. »
Évangile du jour
« Marie a choisi la meilleure part, qui ne lui sera pas enlevée. »
(Luc 10, 42)
Vie de Sainte Syre
Sainte Syre (ou Syra, Syria) vécut au VIIᵉ siècle à Meaux, en Brie.
Issue d’une famille noble, elle choisit très jeune la voie du renoncement et de la prière.
Touchée par la prédication de saint Faron, alors évêque de Meaux, elle décida de consacrer sa vie à Dieu dans la virginité et la charité.
Elle mena une existence humble et cachée, retirée dans une cellule près du monastère fondé par saint Faron.
Connue pour sa douceur et sa sagesse, elle consolait les pauvres et conseillait les âmes troublées.
Les habitants disaient qu’en entrant chez elle, on sentait « la paix descendre comme une rosée ».
Sainte Syre mourut vers 640, après une vie de prière silencieuse et d’abandon total à Dieu.
Son tombeau, à Meaux, fut vénéré pendant des siècles. On invoquait son intercession pour la pureté du cœur et la paix des familles.
Prière à Sainte Syre
Seigneur,
Toi qui as donné à sainte Syre la grâce du silence et de la fidélité,
Apprends-nous à nous retirer du tumulte pour mieux t’écouter.
Donne à nos cœurs la paix qu’elle portait en elle,
Et fais de nous des témoins de ta présence douce et discrète.
Amen.
Note culturelle
Le prénom Syre vient du latin Syria, signifiant « originaire de Syrie » — une allusion peut-être spirituelle à la sagesse de l’Orient.
Son culte, bien ancré à Meaux jusqu’au XVIIIᵉ siècle, témoigne de la ferveur locale envers ces vierges consacrées, piliers silencieux des premières communautés chrétiennes de Gaule.
Elle incarne la féminité contemplative : celle qui, par sa seule prière, soutient le monde.
Popularité
Le prénom Syre est aujourd’hui disparu, mais il évoque une douceur toute ancienne.
👉 Si vous appelez votre fille Syre, elle portera un prénom rare, mélodieux et empreint de grâce.
Et si elle devient un peu autoritaire, ne vous en faites pas : c’est la “Syre” du foyer ! 😄
Sources
- 
Martyrologium Romanum, 22 octobre. 
- 
Acta Sanctorum, Octobris, t. VII. 
- 
Mgr Paul Guérin, Les Petits Bollandistes, t. XIV. 
- 
Abbé Lebeuf, Histoire du diocèse de Meaux. 
- 
Archives de la cathédrale Saint-Étienne de Meaux. 
Commentaires
Enregistrer un commentaire