Asteios de Dyrrachium, « L’évêque qui fit rire l’Empire »

 

Asteios de Dyrrachium, « L’évêque qui fit rire l’Empire »





Évangile« Heureux serez-vous quand on vous persécutera… Réjouissez-vous ! » (Mt 5, 11-12)


Biographie (version longue, mais légère)

Dyrrachium, port effervescent de l’Adriatique, vers l’an 90.
Asteios – évêque à la barbe drue et au clin d’œil facile – préfère la fontaine publique à la basilique : il y baptise les nouveaux venus en souriant aux statues païennes :
« Merci pour le service, chers marbres ! »

Les ragots traversent bientôt le forum jusqu’à Rome. L’empereur Trajan en personne ordonne l’arrestation de ce prélat facétieux. Devant le tribunal, Asteios promet de « ressusciter l’impôt mort » si on lui laisse terminer son homélie sur la Béatitude du rire. Les juges éclatent… mais condamnent quand même.

Premier poteau, première corde : elle casse.
Deuxième essai : re-casse.
Troisième : idem.
À la quatrième tentative, le public, les bourreaux et même le greffier sont secoués d’un fou rire si contagieux qu’Asteios rend l’âme… hilare, un 6 juillet 100. Depuis, on dit qu’il a payé son « impôt au ciel » compté en décibels.


Note culturelle

Chaque 6 juillet, les comptables albanais déposent un stylet de bronze dans la citerne antique de Durrës : « Saint Asteios, que nulle colonne ne s’égare ! »


Prière

Saint Asteios,
accorde-nous la sainte humeur
qui transforme procès en joie
et impôt en offrande.
Fais craquer nos cordes de peur,
jusqu’à ce que ton rire gagne nos cœurs.

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