Un évêque en errance, une foi sans frontière.
Jean 10, 11-18 — Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis.
Né vers 956 dans une famille noble de Bohême, Adalbert (Vojtěch de son vrai nom) reçoit une formation brillante. À 27 ans, le voilà archevêque de Prague. Mais tout va trop vite : l’Église locale est encore marquée par les pratiques païennes, le clergé est tiède, et la cour royale hostile. Adalbert tente de réformer, mais se heurte à un mur. Il abandonne son siège… et part se réfugier à Rome, où il rejoint les Bénédictins. Quand le pape lui ordonne de retourner à Prague, il obéit, mais la situation ne s’est guère améliorée. Nouveau départ : cette fois pour l’évangélisation. Direction la Hongrie, puis la Pologne, puis les peuples baltes. C’est en Prusse qu’il trouve la fin de sa route : capturé par les païens, il est transpercé de lances. Il meurt en 997, à 41 ans, pasteur itinérant, fidèle jusqu’au bout. Il est aujourd’hui vénéré comme l’un des apôtres de l’Europe centrale.
Le bon pasteur n’est pas celui qui reste à l’abri : Adalbert a tout quitté pour chercher les brebis perdues, jusqu’à donner sa vie.
Prière :
Seigneur, rends-nous disponibles comme Adalbert.
Apprends-nous à te suivre sans condition, à quitter
nos sécurités pour aller là où ton Évangile manque.
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