Simplice : Un Pape entre Simplicité et Complexité
(Mattieu 5:3, 10)
Simplice, né vers 420 à Tivoli, est un personnage aussi discret que déterminé. Lorsqu'il devient pape en 468, l'Empire romain est en pleine déliquescence – cinq empereurs éphémères, des sièges de Rome par des généraux germains, et un monde chrétien déchiré entre chalcédoniens et monophysites. Si ce n’est pas le cadre idéal pour un pape, il n'en fallait pas moins pour Simplice, qui se retrouve à jongler avec les correspondances avec les autorités orientales tout en essayant d’imposer son autorité en Occident. Malgré les revers, Simplice reste fidèle à sa mission, même si ses efforts pour maintenir l’orthodoxie chalcédonienne semblent aussi efficaces qu'une passoire pour contenir l'eau.
Ce qu’on sait de lui, c'est surtout ses lettres, de véritables « cartons d'invitation » envoyés aux empereurs et patriarches orientaux, leur demandant gentiment de respecter l'orthodoxie, mais sans grand succès. Un peu comme si vous écriviez au patron d'une boîte en crise pour lui rappeler de respecter les règles de la maison, tout en étant ignoré royalement. Il reste cependant actif en Italie, où il doit gérer des évêques aux ambitions démesurées et même des relations diplomatiques avec Odoacre, un chef barbare, qui lui accorde une sorte de "freedom pass" pour confirmer l'élection des papes.
Dans ses dernières années, il passe le relais à un certain Caecina Decius Maximus Basilius le Jeune (un nom à rallonge pour une carrière ambitieuse), qui s’empare de l’Église romaine comme si c'était un jeu de société. Simplice meurt en 483, et se retrouve auprès de son prédécesseur Léon Ier, probablement pour une dernière prière bien méritée.
Prière :
Seigneur, guide-nous sur le chemin de la simplicité dans un monde qui semble toujours plus compliqué. À l’exemple de Saint Simplice, donne-nous la force de tenir fermement nos convictions, même quand tout autour de nous vacille. Amen.
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