Oria de San Millán : la sainte recluse et ses visiteurs célestes
(Mattieu 5:8)
Sainte Oria (ou Aurea, selon les versions) naît en 1043 à Villavelayo, un village pittoresque de La Rioja, dans un contexte où les prières de ses parents pour l'avoir semblent avoir été plus puissantes que leurs demandes à la poste royale. Dès son plus jeune âge, elle s'éloigne des distractions mondaines pour se consacrer à une vie de prière et de contemplation. À 9 ans, elle se retire avec sa mère au monastère de San Millán de Suso, un lieu qui n’a pas que des airs d’évasion spirituelle, mais aussi un cachet historique avec le transfert des reliques de saint Émilien.
Lors de ses jeunes années, la sainte se distingue non seulement par sa piété, mais aussi par une rencontre inédite avec trois saints : Agathe, Eulalie et Cécile, qui viennent lui rendre visite dans sa cellule pour l'encourager à persévérer dans sa vocation monacale. Eulalie, avec une pointe de bonne humeur céleste, lui offre une colombe – un signe d’orientation divine. Détachée du monde matériel, Oria se plonge dans les Écritures tout en tissant et en filant, l’air de rien, un peu comme une sainte artisanale avant l’heure.
À l’âge de 20 ans, elle commence à avoir des visions célestes, et ces révélations ne sont pas passées inaperçues : les gens venaient lui rendre visite, à la fois pour des conseils spirituels et pour lui demander de prier pour eux. La piété populaire la catapultait ainsi au rang de miracleuse. Cependant, comme dans toute grande histoire de sainteté, elle finit par souffrir d'une maladie qui l'emporte à l'âge de 27 ans, un âge où beaucoup sont encore occupés à chercher leur voie. Oria, elle, l’a déjà trouvée, dans la solitude et la prière.
Prière :
Seigneur,
Par l'intercession de Sainte Oria, accorde-nous la grâce de vivre selon ta volonté, détachés des distractions du monde et remplis de ton amour. Comme elle, que nous puissions trouver la paix dans la solitude et la force dans la prière.
Amen.
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