"Odoric de Pordenone : L'Aventurier Franciscain Qui a Défié l'Asie Médiévale

 "Odoric de Pordenone : L'Aventurier Franciscain Qui a Défié l'Asie Médiévale



Odoric de Pordenone (vers 1286 – 14 janvier 1331) est un moine franciscain vénitien et globe-trotter médiéval avant l’heure. À une époque où traverser son propre village sans se faire détrousser relevait déjà de l’exploit, lui décide de partir en Chine. Un sacré pari, surtout quand on sait que son GPS se limitait à des cartes dessinées à la main et à la foi en Dieu (et en sa boussole).

Son périple commence à Venise, avec des escales exotiques comme Constantinople, Tabriz et Sultaniya – probablement l’équivalent médiéval de passer de Paris à Dubaï en trottinette. Il longe l’Inde, fait un crochet par Sumatra, Java et Bornéo (histoire de varier les plaisirs), avant d’arriver en Chine où il s’installe trois ans à Pékin. Là-bas, il fréquente l’élite religieuse, se balade sur le Grand Canal et découvre des coutumes locales fascinantes, comme la pêche au cormoran ou la mode des pieds minuscules – un concept qu’il note probablement avec perplexité dans son carnet de voyage.

Sur le chemin du retour, il tente un itinéraire encore plus flou, traversant la Perse, peut-être le Tibet (ou du moins en écoutant les racontars des habitants), et finissant par rentrer en Italie après une dizaine d’années d’errance. Son récit, dicté à Guillaume de Solagna, est reconnu comme authentique, ce qui le différencie d’un certain Jean de Mandeville, qui préfère raconter des sornettes pour impressionner la galerie.

À son décès, Odoric manque de peu de passer inaperçu dans l’histoire, mais la ferveur populaire le transforme en star locale. Ses funérailles se transforment en événement incontournable, reporté plusieurs fois tant la foule est en délire. Des miracles posthumes commencent à circuler et quatre siècles plus tard, l’Église officialise enfin sa béatification, confirmant qu’Odoric était non seulement un voyageur hors pair, mais aussi un saint en devenir.



Passage de l'Évangile

"En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui tombe en terre ne meurt, il reste seul; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit." (Jean 12:24)


Prière

Seigneur, apprends-nous à suivre tes pas sans chercher d’artifices ni de détours. Que nous acceptions la peine du chemin, confiants que tu guides chacun de nos pas. Donne-nous la patience du semeur, la force du laboureur et l’humilité du serviteur. Que nos vies portent du fruit, non selon notre volonté, mais selon la tienne. Amen.

Commentaires