Saint Honorat : l’évêque qui chassa les serpents et les richesses mal placées

 Saint Honorat : l’évêque qui chassa les serpents et les richesses mal placées

Saint Honorat, c’est un peu le super-héros de la Gaule du Ve siècle : un homme capable de transformer une île infestée de serpents en un haut lieu spirituel, de redistribuer les richesses de son diocèse avec générosité et de prêcher avec une telle clarté qu’on imagine les fidèles d’Arles accrocher à chacune de ses paroles. Né autour de l’an 375 (en Bourgogne, en Provence ou ailleurs, selon les rumeurs), ce fils d’aristocrates gallo-romains a choisi très jeune de troquer les plaisirs de ce monde contre une vie dédiée à la foi.

Quand Honorat débarque sur l’île de Lérina, aujourd’hui appelée île Saint-Honorat, il trouve un petit bout de terre déserté… sauf par des reptiles peu accueillants. Pas de panique ! Grâce à sa prière et sa foi inébranlable, les serpents plient bagage. Honorat ne s’arrête pas là : il fait jaillir une source pour ses compagnons et fonde un monastère qui deviendra une référence dans toute la Gaule.

Avec une règle de vie inspirée par la perfection évangélique, il forme des générations de moines, dont certains deviendront eux-mêmes des figures marquantes de l’Église. Sa renommée atteint un tel niveau qu’on vient le chercher pour devenir évêque d’Arles.

À Arles, Honorat découvre un trésor diocésain bien garni par ses prédécesseurs. Plutôt que de s’en réjouir, il le redistribue à ceux qui en ont besoin, ne gardant que le strict minimum pour assurer les nécessités du ministère. Il prêche chaque jour avec perspicacité, notamment sur la Sainte Trinité, et conquiert les cœurs des Arlésiens. À sa mort en 430, c’est tout le peuple qui l’accompagne jusqu’à sa dernière demeure aux Alyscamps, puis dans l’église Saint-Honorat.

Saint Honorat nous laisse un double message : la foi peut déplacer des montagnes… et des serpents, mais elle se vit aussi dans la générosité et l’engagement au service des autres.

Alors, chers amis arlésiens, ne serait-il pas temps qu’Arles retrouve un évêque ? Oui, un évêque d’Arles, pas d’Aix ! Un guide ancré dans cette tradition de charité et de rayonnement spirituel, capable de rassembler et de faire briller notre diocèse comme autrefois. Saint Honorat, priez pour nous et inspirez les générations futures !