Miltiade : Le Pape entre Réconciliation et Rancœur, Héros Inaperçu de l'Église naissante
“Bienheureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.”
(Matthieu 5:9)
Imaginez un peu la scène : c’est Rome, début du IVe siècle, et Miltiade, un pape tout juste élu, se retrouve au cœur d’une querelle qui ressemble plus à une réunion de famille houleuse qu’à une dispute théologique. Alors que les chrétiens se disputent sur qui a bien fait son travail pendant les persécutions, Miltiade, fraîchement nommé, doit essayer de calmer tout le monde. Vous savez, ce genre de personne qui entre dans une pièce pleine de tension, regarde autour d'elle et dit : "Calmons-nous, on va en parler autour d'un café."
D'abord, il y a cette histoire de "traditor" (les chrétiens qui ont un peu trop joué les Judas pendant la persécution de Dioclétien). Des types qui, disons, ont remis les Écritures à la police et qui maintenant veulent être réhabilités. Miltiade, lui, il n’est pas du genre à juger. Il fait son job, essaye de maintenir la paix, et ordonne même que les ennemis se fassent échanger des cartes de visite. “Rapprochons-nous, c’est l’ère de la réconciliation !” Il envoie tout le monde se faire un petit débriefing dans le Palais de Fausta. Chacun présente ses arguments, mais Miltiade, plutôt que de prendre parti, décide de faire un synode… C’est comme si, en pleine crise familiale, vous disiez : "Bon, organisons un barbecue et on en parle tous ensemble." C’est quand même pas mal comme idée, non ?
Bien sûr, les donatistes, eux, sont un peu fâchés. Loin de se calmer, ils décident de mettre de l’huile sur le feu et accusent Miltiade de trahir les Écritures. Oui, vous avez bien entendu, près de cent ans après sa mort, on l'accuse de "traditor". Parce que pourquoi pas, c’est le genre de rumeur qui traîne dans les discussions de famille un peu tendues, non ? Heureusement, Augustin d’Hippone se réveille et dit : “Mais non, arrêtez de raconter n’importe quoi, il était là pour nous réconcilier !” Bon, la paix n'est pas tout de suite là, mais on peut toujours rêver.
Miltiade, quant à lui, se contentait d’être un pape “low profile”. Pas de grandes batailles théologiques, pas de réformes spectaculaires. Juste un mec qui essayait de remettre de l’ordre dans un monde qui était en train de changer et qui n’avait aucune idée de ce qu’il faisait vraiment. Et au final, il est mort en 314, sans avoir eu le temps de récolter des médailles. Pas vraiment la gloire éternelle, mais bon, au moins il a évité les gros conflits.
Aujourd’hui, Saint Miltiade est célébré (sans la mention "martyr", car non, il n’a pas eu à se faire une dernière apparition spectaculaire) le 10 janvier. Un jour, peut-être, ils organiseront même un concours de réconciliation en son honneur. Mais d’ici là, on se contentera de se souvenir d’un homme qui, quand tout le monde se battait, a dit : "Eh bien, si on allait au théâtre ?" Parce qu’après tout, parfois, une bonne distraction fait plus de bien qu’un long discours.
Prière :
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